Alors que nous célébrons la Journée internationale de la femme le 8 mars, l’importance de l’empowerment des femmes résonne profondément cette année dans la région méditerranéenne. Le 25 septembre 2024, lors de la Journée de la côte méditerranéenne financée par le MedProgramme du Fonds pour l'environnement mondial du PNUE, nous profiterons de cette célébration pour mettre en valeur les contributions inestimables des femmes à la préservation de nos écosystèmes côtiers et marins et à la promotion du développement durable.
L'urgence de parvenir à l'égalité des sexes et d'améliorer le bien-être des femmes ne peut être surestimée, en particulier à la lumière des projections alarmantes de l'ONU selon lesquelles il y aura un déficit annuel de 360 milliards de dollars en mesures d'égalité des sexes d'ici 2030. Si rien n'est fait, cette tendance pourrait plonger plus de 342 millions de femmes et filles dans l’extrême pauvreté d’ici la fin de cette décennie. C'est pourquoi le thème principal de la Journée internationale de la femme 2024, « Investir dans les femmes : accélérer le progrès », souligne l'impératif de réduire les écarts entre les sexes dans divers domaines. Comme le souligne ONU Femmes, la réduction des écarts entre les sexes en matière d’emploi pourrait augmenter le PIB par habitant de 20 pour cent, tandis que la réduction des écarts en matière de soins et l’expansion des services pourraient créer près de 300 millions d’emplois d’ici 2035.
La grande question est la suivante : comment pouvons-nous atteindre ces objectifs ?
La condition préalable essentielle est que les gouvernements donnent la priorité à un financement sensible au genre et augmentent les investissements dans les services essentiels et la protection sociale afin de garantir que les besoins et les priorités des femmes soient correctement pris en compte. En outre, les décideurs politiques doivent reconnaître et valoriser le rôle central que jouent les femmes dans les économies du monde entier, à la fois par le biais du travail de soins rémunéré et non rémunéré, ainsi que dans les efforts de conservation de l'environnement tels que la gestion intégrée des zones côtières (GIZC).
Dans la région méditerranéenne, selon le rapport SoED (2020), l’écart entre les sexes constitue un défi urgent, avec des disparités allant de 20 à 43 %, dépassant largement la moyenne mondiale de 31 %. L'autonomisation politique des femmes est considérablement à la traîne, ce qui entrave les progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) de l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, en particulier l'objectif 5 sur l'égalité des sexes. Le changement climatique exacerbe encore ces inégalités et souligne la nécessité d'améliorer la collecte de données et de plans côtiers sensibles au genre, comme le démontrent les évaluations des risques sensibles au genre du Programme MedProgramme FEM-PNUE menées dans la baie de Kotor au Monténégro et dans la région de Tanger-Tétouan-Al-Hoceima en Maroc. Une planification côtière efficace, fondée sur une approche participative qui élève les femmes en tant qu’agents de progrès, est essentielle pour faire progresser le développement durable des côtes. Ce point de vue se retrouvera cette année à travers le thème de la Journée de la côte méditerranéenne « Vague des femmes pour la durabilité des côtes », avec l'événement principal à Alger dans le cadre du Projet Enfant 2.1 Zones côtières méditerranéennes résilientes dans le cadre du Programme MED FEM-PNUE.
Faisons en sorte que les voix et les besoins des femmes soient au premier plan de la gestion côtière en Méditerranée, libérant ainsi tout le potentiel de la GIZC au profit des générations présentes et futures.
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